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dimanche 27 janvier 2008

La broderie tunisienne.

L’exécution d’une broderie nécessite un support d’étoffe préalable et permanent; le développement de la broderie est donc postérieur à celui du tissage, mais il est probable qu’il l’a suivi de peu et qu’il s’agit d’une activité déjà pratiquée par les premières civilisations.


La broderie est le moyen le plus simple pour orner un tissu. Il suffit d'une aiguille (d'abord en os, puis en bois, et maintenant en métal), de fils de laine, de lin, de coton ou de soie, fibre luxueuse introduite de Chine en Occident au 6ème siècle. Pour les ouvrages les plus précieux, on utilise également des fils d'or ou d'argent.


La facilité d’utilisation de la technique, le nombre d’outils réduit à un seul, l’aiguille ont permis à la broderie de se répandre dans toutes les classes sociales comme activité féminine par excellence. Paradoxalement, la production «commerciale» des broderies fut pendant très longtemps le monopole des hommes


En Tunisie, hommes et femmes tissent et brodent selon des techniques différentes : chaque région possède ses spécificités de forme et de broderie de son habit traditionnel. Toutes ces pièces sont brodées par des femmes, initiées dè leur jeune âge, à des techniques de broderie qui diffèrent d'une région à l'autre.


La Tunisie est réputée pour ses tapis, mergoums, klims et autres tapisseries et tissages. Et également pour sa broderie, très caractéristique selon chaque région.


la broderie tunisienne, peu connue en Europe, est une des plus grandes richesses de ce pays, non seulement à cause de la variété de ses motifs et de ses couleurs, originaires sans doute de l'expérience apportée par les tissages, mais également par l'opportunité économique qu'une telle activité peut apporter au pays. Comme dans les autres pays du Maghreb, chaque région tunisienne possède ses motifs, ses couleurs, ses techniques.


Nabeul


A douze kilomètres de Hammamet, Nabeul, l'antique Néapolis, chef lieu du gouvernorat du Cap Bon, allie cette vocation à celle d'une station touristique réputée, non seulement pour ses plages de sable fin, mais surtout pour l'inestimable attrait que lui confère son rang de capitale de l'artisanat tunisien et, en premier lieu, celui de la poterie. On y trouve en premier lieu la poterie vernissée, dont la technique remonte au XVe siècle, une poterie traditionnelle en brun et vert sur fond vernissé en jaune, aux motifs, souvent rustiques et linéaires. On pratique aussi la distillation de parfums (à partir des produits de l'intérieur de la péninsule, comme la fleur d'oranger, de jasmin, de rose ou de géranium) et le travail de la céramique, qui recouvre de ses belles couleurs certaines façades. La ville est également connue pour le tissage des nattes en jonc et en alfa, et la fabrication de couvertures.


La broderie en fil de soie et argent a également fait la renommée de cette ville. Le point de Nabeul, qui connaît aujourd'hui un essor remarquable, aurait été développé il y a plus d'un siècle. Aucun trousseau de mariée n'est complet s'il ne compte pas une parure de lit, une nappe et ses serviettes ou un service à thé brodé au point de Nabeul.


Le point de Nabeul qui connaît aujourd'hui un essor remarquable, aurait été développé il y a plus d'un siècle. Aucun trousseau de mariée n'est complet s'il ne compte pas une parure de lit, une nappe et ses serviettes ou un service à thé brodé au point de Nabeul.


Hammamet


Le "tark" est une technique de broderie très particulière. Elle est pratiquée sur de la crêpe georgette blanche ou noire de préférence ou sur du voile très fin, tendus sur un cadre rond en bois. Le fil est en or ou en argent. L'aiguille qui n'est pas ordinaire est commandée chez le bijoutier. Chaque point indépendant du suivant est piqué puis refermé sur lui-même, ensuite son fil en métal est coupé. L'ensemble des points forme des motifs abstraits ou figuratifs schématisés. Fleurs, arbres de vie, personnages, se découpent grâe à ces points juxtaposés.



Le 'Tark' est toujours pratiqué en Tunisie (Hammamet), au Liban (Baalbeck), en Egypte (Kerdassa) avec quelques variantes dans la technique. Des voiles, des robes ou des tuniques sont recouvertes de "Tark" et sont très prisés par la clientèle.


Broderie Artisanale de Metline (Gorgueff) *

* La Broderie artisanale de METLINE nommée "Gorgueff"ou "Korgueff"est une broderie amenée en Tunisie par les Turcs. Le mot "Gorgueff" peut être également attribué à l'outil en bois utilisé dans la broderie (Référence Bibliographique : Revue "Sites et Monuments", Numéro de Janv. 2002, Article : "Les Influences Ottomanes sur la Société Tunisienne", Rédigé par l'Ambassadeur et l'Historien Mr "Slim Ben Ghazi").

Pour avoir une meilleure idée sur la broderie en Metline, vous pouvez visiter le site de mon compatriote Dr. Hafedh HAMZA à l'adresse suivante:

http://groups.msn.com/metline/broderieartisanaledemetlinekorgueff.msnw


Raf-Raf


Localisé sur la route de Bizete, ce petit village est perché sur une colline où s'étagent en terrasses des vignobles. Le paysage naturel qui fait la spécificité de Raf-Raf est sans doute l'île de Pilao, les amateurs de levé de soleil exotique ne seront pas déçus. Raf-Raf est réputée pour son raisin de muscat et son très bon vin mais surtout ses costumes traditionnels brodés.


La broderie en fil de laine est mêlée de fils d'argent ou de métal vert et rose, de paillettes, de cordonnets d'or et d'argent. Raf-Raf est connue pour la tunique en étamine noire chargée de broderies dorées sur fond de feutre rouge, la tunique de soie moitié rose, moitié violette, brodée avec des fils dorés, sans col ni manche ce costume est appelé chouchana.


La M'Hadna est une tunique en soie blanche et bandes de soie rouge, couverte de broderies polychromes exécutées en damier. La dernière spécialité de la région dans ce domaine est la M'Wachma (la tatouée), tunique de coton aux larges manches de tulle ornes de broderies de fils de laine aux couleurs vives.


Kerkena


Archipel situé face à Sfax, seconde ville du pays, les femmes de ces îles réalisaient jusque dans les années 60 des châles brodés au point de croix, sur un tissage rouge ou noir. Cette technique est aujourd'hui abandonnée et rares sont celles qui utilisent encore cette tradition comme activité économique. Quelques châles peuvent être vus au Musée du Bardo, à Tunis, au Musée de l'Homme à Paris (qui en possède un exemplaire), ou dans certaines demeures qui conservent jalousement des anciennes pièces.


Des associations, inquiètes de la non conservation de la tradition textile de ces îles, sont en train de créer des projets pour la préservation de cet art, en tant qu'activité économique.






2 commentaires:

Anonyme a dit…

Les femmes tunisiennes ont de l'or dans les doigts. J'aime beaucoup la robe brodée.Elle est à la fois sobre et très belle. Merci de nous faire découvrir tous les aspects de l'artisanat de ton beau pays.
Dom

Metline a dit…

Bonjour,
Je vois bien que vous avez utilisé une photo relative à la broderie artisanale trditionnelle de la petite ville de METLINE prise à partir de mon site web : http://groups.msn.com/Metline/broderieartisanaledemetlinekorgueff.msnw sans même coter le nom de ma ville ni le nom du site!!