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dimanche 27 janvier 2008

Jerba 2 :Architecture traditionnelle


Jerba la Douce: 2ème partie


Atelier de tissage



L’une des particularités de l’île c’est l’originalité des ateliers de tissage qui sont unique dans leurs genres.


marchand de tapis


L’architecture de ces ateliers a conservé les mêmes formes qu’il y a des siècles. A l’époque médiévale Djerba a connu une période d’essor dans le domaine d’artisanat textile. Elle a été fréquentée par beaucoup de négociants étrangers arabes et européens pour acheter de la laine fabriquée dans les ateliers implémentés à proximité des marchés.


marchand de tapis à Houmt Souk


Ces ateliers appelés le plus souvent hanout El houki, sont composés d’une pièce longue, semi obscure et dont une partie enfoncée dans le sol pour garder une température agréable dans toutes les saisons et surtout en été. La façade des ces ateliers est marquée par une petite porte surmontée d’un fronton triangulaire, le toit est soit sous forme demi arc ou parfois cette courbure est remplacée par une série de voûte.


Guellala, l atelier du potier



Nombreux de ces ateliers sont repartis dans l’île pour la plupart ne sont plus en activité. Mais si vous passez par hasard à côté de ces hanout, je vous invite à admirer leur architecture simple et unique.


Les puits


L’eau, à Djerba, était depuis toujours un véritable enjeu, il pleut très peu sur l’île. Pour remédier à ce manque de source d’eau la population a creusé des puits, ce qui explique leurs densités. L’eau douce est rare, souvent a le goût salé de l’eau de mer, elle est impropre pour la consommation. Auparavant, une communauté s’installait là où elle trouvait un point d’eau douce et construit sa mosquée. Souvent sous l’effet de l’excès de la consommation, dû surtout à la croissance de la population, cette eau presque douce devenait saumâtre, alors cette communauté creusa un deuxième puits, ensuite un troisième, etc. Quand l’eau de l’ensemble de puits est épuisée, cette communauté se déplaça à la recherche d’autres points d’eau. Ce qui explique, d’après les historiens, la densité des mosquées à Djerba.




On compte à Djerba environ 2500 puits, tous avec leur système d’irrigation traditionnelle. L’architecture de ces puits est impressionnante dans sa simplicité, les habitants ont utilisé des matériaux construits d’une façon artisanale, les poulies « jarrara » sont pour la plus part en pierre sculpté et adapté, des supports en bois d’olivier ou de palmier et des cordes fabriquées de feuille de palmiers pour attacher le tout. Le puisage de l’eau s’effectuait à l’aide d’une corde tiré par un dromadaire ou un âne affin de remonter le dalou rempli d’eau. Cette eau est stockée dans un grand bassin servant à accumuler l’eau qu’on appelait hijr, ensuite elle est acheminée vers les terres à irriguer par une canalisation « saguia ».


Les huileries



Probablement c’est les Phéniciens qui ont commencé la plantation des oliviers dans toutes les régions de l’île, c’est eux qui ont appris aux habitants de Djerba les moyens d’extraire l’huile. Ces fabriques qu’on appelle « maasara » ont existé depuis cette époque.


Photos de Djerba. Cap-Tunisie Portail du tourisme tunisien. Votre guide visites hotels infos pratiques


Ces huileries sont construites dans les sous-sols pour préserver un climat tempéré nécessaire à la préparation de l’huile. L’huilerie souterraine est signalée par une coupole d’environ 4 mètres de diamètre blanchi à la chaux. Les familles arrivaient avec leurs grands couffins, fabriqués de feuille de palmiers, pleine d’olive qu’elles déversaient depuis l’extérieur par ouverture au toit.



Dans la salle principale on trouve les meules qui servaient à broyer les olives, se sont deux pierres d’une forme cylindrique roulent autour d’un axe en bois dans un grand bassin circulaire, elles sont tirées par un dromadaire ou un âne qui tourne sans cesse. La patte obtenue est placée dans des chamia en halfa, ensuite elle passe sous la presse et s’écoule lentement dans des grandes jarres une huile dorée, et chaque famille concernée venait récupérer l’huile. Ces « maasara » sont aujourd’hui remplacées progressivement par des huileries modernes.



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