Nous allons découvrir aujourd'hui les îles de Kerkenna , alors commençons notre petite visite.
Au large de Sfax, en Tunisie, les îles de Kerkenna ont joué un rôle important dans l'histoire des civilisations méditerranéennes antiques.
Les Kerkennah, parfois orthographié aussi Kerkennah ou Kerkena, sont un archipel tunisien de la mer Méditerranée situé à une vingtaine de kilomètres au large de Sfax.
Administrativement, il constitue une délégation rattachée au gouvernorat de Sfax.
Il est composé de 6 îles dont 2 sont peuplées : Gharbi (ou Mellita du nom du village qu'elle abrite) et Chergui (ou Grande Kerkennah). Elles sont reliées entre elles par une chaussée existant depuis l'époque romaine d'une longueur de 600 mètres. L'unique route asphaltée, qui traverse l'archipel entre Sidi Youssef (à l'extrémité ouest) et El Attaya (à l'extrémité est), mesure 35 kilomètres. Le périmètre de l'archipel dépasse 160 kilomètres.
Histoire de l'archipel
Des nombreuses ruines témoignent le rôle important qu’a joué les îles de Kerkennah appelées aussi Kerkyna et Kyrannis à travers l'histoire stratégique dans la méditerranée. Sa position stratégique a été exploitée par des hommes célèbres qui sont passés par la région en provenance de l’Orient, de la Grèce et de Malte .
Les récentes fouilles dans la région de Borj El Hessar à coté de la zone touristique de Sidi Fredj ont mis en évidence la superposition de différentes civilisations correspondant à plusieurs époques :
- Époque Phénicienne (1200 - 600 ans avant J.C)
- Époque Carthaginoise (500 - 200 ans avant J.C)
- Époque Romaine (200 avant J.C - 500 ans après J.C)
Les ruines romaines
- Époque Musulmane (622 après J.C)
- Époque Espagnole (1212 après J.C)
- Époque Ottomane (1451 - 1851 après J.C)
- Époque Moderne (après 1851)
Population :
Les Kerkennah ont une population de 14 400 habitants (estimation de l'Institut national de la statistique en 2006) répartis entre une douzaine de villages. Le peuplement de l'archipel (ou plutôt son repeuplement après plusieurs siècles de décrue) remonte au XVIIIe siècle grâce à l'immigration de populations du Sud tunisien et de la Libye. Durant l'été, elle décuple avec le retour saisonnier des émigrés de la Tunisie continentale (surtout de Sfax et Tunis) mais aussi de l'étranger (France ou Italie) : l'archipel compte alors près de 150 000 habitants.
Géographie :
L'archipel, distant de Sfax d'une vingtaine de kilomètres, se caractérise par un relief plat et un milieu quasi-aride. L'altitude maximale est de 13 mètres, c'est pourquoi l'archipel risque de disparaître avec la montée du niveau de la mer. Les Kerkennah bénéficient de moins de 200 millimètres de précipitations par an. Les sols sont souvent très salins et une partie du territoire est occupée par des lagunes (sebkha).
L'arbre typique de l'archipel est le palmier : la palmeraie abritant plusieurs centaines de milliers d'arbres a un aspect très clairsemé du fait du manque d'eau et de sols très pauvres et salins.
Ainsi, les palmiers donnent des fruits de qualité médiocre servant d'alimentation pour le bétail alors que les palmes et les troncs servent à la confection du matériel de pêche. Les fonds marins abritent à 50 kilomètres au large l'un des plus remarquables herbiers de posidonies de la mer Méditerranée.
Économie :
Les activités économiques principales sont des activités de subsistance. La première d'entre elles est la pêche.
Le port de Kerkenna
La pêche se pratique sur un mode extensif et selon des traditions séculaires. Si les Kerkennah possèdent, avec 2000 embarcations, les deux tiers de la flotte de pêche du gouvernorat de Sfax, les volumes pêchés représentent moins d'un douzième du total régional.
L'archipel est entouré de hauts fonds de profondeurs extrêmement faibles (entre 1 et 2 mètres) avec des ressources halieutiques limitées, ce qui influence des techniques de pêches particulières : la charfia.
Ainsi, depuis le XVIIIe siècle, une partie de la mer est découpée en parcelles dont la location est mise aux enchères chaque année avant le début de la saison de pêche. Les principaux produits de la mer sont les poissons (pataclets ou sbars, mulets, dorades, etc.) mais aussi les éponges, divers coquillages telles que les clovisses, et le poulpe qui est l'animal emblématique de l'archipel. Sa pêche saisonnière s'échelonne entre fin octobre et fin avril et se fait en posant un réceptacle (gargoulette, autre poterie ou parpaing) qui sert à piéger le céphalopode qui est capturé, frappé, nettoyé puis séché pendant plusieurs semaines à l'extérieur. Les pêcheurs utilisent des embarcations
1 commentaire:
Je crois que les îles de Kerkenna sont moins touristiques et donc plus sauvages que l'île de Jerba. Il y a pu d'hôtels, il me semble. La vie des autochtones doit être bien rude en hiver, mais je crois qu'ils se retrouvent pour des veillées comme cela se pratiquait autrefois dans nos campagnes. J'ai vu un reportage sur cet archipel et on a en particulier assisté à la vente aux enchères des parcelles de mer. C'est unique en son genre. On y pratique aussi la pêche aux éponges.
On dit aussi que c'est là que se réfugient les amoureux, qui cherchent la paix et la romance. Mais, chut!
Tes photos sont superbes! Merci pour cette belle visite!
Dom
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